écrit par Carolina M
Quand jouer un rôle ne nous convient plus : les injonctions parentales
Quand jouer un rôle ne nous convient plus : les injonctions parentales
Par le langage et par le comportement, les parents induisent à l’enfant des actions à faire ou ne pas faire. Quand il s’agit d’interdictions, nous appelons ces messages « injonctions ». A l’inverse, les autorisations sont appelées « permissions » . Par répétition, ces messages influencent directement nos décisions, nos croyances et nos comportements d’adulte.
Si d’origine, elles sont mues par une intention positive, les injonctions parentales peuvent devenir handicapantes et néfastes à l’âge adulte car elles se transforment en croyances limitantes, impactant notre vie.
Bob et Mary Goulding, deux thérapeutes réputés en Analyse Transactionnelle, en ont répertorié douze :
Le parent émet la peur que son enfant fasse mal; celui-ci devient incapable de prendre des décisions et développe la procrastination.
Le parent se souhaite pas voir son enfant grandir et exprime son besoin d’être un bon modèle pour lui. Inconsciemment, l’enfant ne veut pas grandir et développe une aversion pour l’autonomie et la réflexion.
Manque de considération des parents ce qui entraîne une dévalorisation et une baisse considérable de l’estime de soi.
A l’origine de nombreuses croyances comme « Quand on est adulte, on doit arrêter de s’amuser et travailler.»
Ce message entraîne une baisse de confiance en soi en limitant les capacités à se démarquer des autres et en favorisant le bonheur des autres avant les nôtres. L’enfant n’a jamais pris en compte ses besoins, jugés sans importance par le parent.
Cette injonction implique de modéliser le comportement d’une autre personne, jugé supérieur au nôtre.
L’enfant et l’adulte par la suite développeront le besoin de solitude et l’aversion pour le groupe.
Entraîne des difficultés à ressentir son corps et les besoins primaires.
Développe les comportements hypocondriaques et les maladies mentales.
Il est à l’origine de manque de clarté et de solution entraînant des difficultés lors de prises de décisions.
L’enfant ne doit pas mieux réussir que son parent, sous peine de ne plus être aimé. Adulte, l’enfant s’autosabotera ce qui mènera à l’échec automatiquement.
Engendre de la méfiance vis-à-vis d’autrui ce qui pousse au rejet social.
Gysa Jaoui en ajoute une treizième: « Ne sache pas » qui renvoie à la capacité d’inactivité lors de la recherche d’informations pour développer nos compétences.
Lors de séances de coaching et de PNL, certaines injonctions apparaissent lorsque l’on évoque des croyances limitantes et/ou lorsque l’on parle de confiance en soi. Savoir les reconnaître est la première étape pour ensuite les faire évoluer en permissions. Et bien sûr, toujours en fonction de votre sécurité et de votre écologie !
Maintenant que vous les connaissez, ces injonctions drivent elles toujours vos vies ?