écrit par Carolina M

L’influence des croyances sur notre identité: je crois, je ressens, j’agis

"Le moi de l’homme n’est pas réductible à son identité vécue." Jacques Lacan

Définition et lien entre la croyance et l'identité

L’identité représente le caractère permanent et fondamental d’une personne ou d’un groupe de personnes. C’est ce qui nous caractérise en tant qu’individu à part entière.

Elle nous définit socialement et nous situe dans une société en fonction de nos croyances. En effet, en générant nos convictions, nos émotions et nos comportements, les croyances nous démarquent des autres. Et c’est ainsi que l’identité se construit peu à peu.

Les convictions: de la croyance à l'identité

Les convictions représentent l’ensemble de nos croyances.

L’Analyse Transactionnelle étudie cette construction identitaire et part du principe suivant: nous naissons « Prince » ou « Princesse » dans une « Positions de Vie fondamentale +/+. Par la suite, ce sont nos parents qui nous transmettent les premières croyances et les premiers désirs.

En grandissant, l’enfant s’identifie, se construit et fait évoluer ses croyances, devenant des certitudes et des convictions.

Dis-moi ce que tu ressens et je te dirai qui tu es.

Nous avons vu précédemment que l’identité se construit autour de croyances qui évoluent en convictions.

Au XVIIe siècle, Baruch Spinoza a démontré que la plupart de nos croyances sont liées aux émotions et aux désirs inconscients. Plus récemment, dans son ouvrage L’intelligence émotionnelle Tome 1 Accepter ses émotions pour développer une intelligence nouvelle, Daniel Goleman définit l’émotion comme « un sentiment et les pensées, les états psychologiques et biologiques particuliers, ainsi que la gamme de tendances à l’action qu’il suscite.»

Joyeux, peureux, triste, coléreux sont autant d’adjectifs qui nous qualifient à un moment donné dans notre vie. Plus nous les entendons, plus nous croyons qu’ils nous caractérisent vraiment. En nous identifiant à ces adjectifs, nous construisons notre personnalité et notre identité.

Les capacités et les comportements.

Par capacité, j’entends l’ensemble des aptitudes et des compétences d’une personne, à mobiliser ses ressources pour atteindre ses objectifs. Ensuite, nous passons à l’acte grâce à la visualisation de l’émotion ressentie quand la tâche est accomplie.

Nous nous comportons alors en fonction de nos capacités face à l’environnement. Selon le niveau de succès perçu, nous nous fixons des buts, nous persistons et nous régulons nos émotions.

Quatre sources d’informations nous permettent de développer un certain degré d’efficacité personnelle pour un comportement donné :

  • L’expérience active de maîtrise, fondée sur la maîtrise des tâches à effectuer. Le succès renforce nos capacités et l’échec fait apparaître des croyances limitantes ;
  • L’expérience vicariante ou indirecte: comparaison vis-à-vis d’un modèle observé afin de renforcer la croyance des capacités de réussite. A l’inverse, l’échec conduit à une baisse du sentiment d’auto-efficacité;
  • La persuasion verbale: usage de suggestions, de conseils afin de croire à son potentiel.
  • Les états physiques et émotionnels.

Comment adoptons-nous une croyance ?

L’adoption ou le changement d’une croyance peut se faire en réaction à :

  • Une seule expérience ayant un impact émotionnel fort ;
  • Des expériences répétitives produisant un effet cumulatif ;
  • Une combinaison des deux moyens précédents ;
  • L’observation, le mimétisme.

Et vous, comment vos croyances vous caractérisent-t-elle?